lundi 7 juillet 2008

Marché de l'immobilier européen et taux de la BCE : un mauvais mariage...

Lesechos.fr reviennent cette semaine sur les tensions que créent les taux de la BCE sur le marché immobilier européen.

Cette semaine la BCE vient de relever son principal taux directeur à 4,25%. Les prix de l'immobilier dans les principaux pays européens ont commencé leur baisse.

Notamment en Espagne ou en Grande-Bretagne où la crise des subprimes pointe le nez. La hausse des taux de la BCE rend les crédits immobiliers bien moins compétitifs. L'argent devient plus chère ! Cette décision de la BCE est liée à l'inflation qui ne cesse de croître dans la zone euro. Dernièrement l'inflation européenne a dépassé les 4%. Cette monté de l'inflation a donc depuis 2005 provoqué une hausse de 2% des taux des crédits.

Certains pays comme l'Espagne, l'Irlande ou le Royaume-Uni sont directement touchés par cette hausse. Pourquoi ? car les emprunteurs souscrivent souvent des crédits à taux variables. Leurs mensualités augmentent même après la souscription et les difficultés pour rembourser leur prêt deviennent de plus en plus dures. Cela provoque des saisies et donc augmente les stocks et casse les prix. Les prix de l'immobilier baissent alors fortement.

Pour d'autres pays comme la France, l'augmentation des taux n'influe "que" sur les futurs acheteurs qui se retrouvent face à des prêts moins intéressants. Le phénomène est un peu différent (mais il se produit aussi pour les pays vus précédemment). Les acheteurs se posent plus de questions qu'auparavant et alors ils attendent. Les vendeurs ne sont plus en position de force et le sprix se négocient plus et donc baissent.

Mais comment vont évoluer ce fameux taux directeurs de la BCE ?

Pour les spécialistes de Natixis, les hausses récentes n'ont pas encore fourni tous leurs effets et ce n'est que l'année prochaine que la baisse des prix de l'immobilier sera plus forte. Cette hausse des taux devraient continuer car l'inflation est durable, liée au développement des pays émergents. Bien sûr les pics d'inflation récents sont liés à de la spéculation mais sur le long terme les prix ne pourront qu'augmenter... La BCE si elle garde sa politique continuera donc d'augmenter son taux directeur.

L'autre argument de la BCE, c'est une volonté de ne pas augmenter les salaires pour compenser l'inflation.

Voir l'article : Marché de l'immobilier européen et taux de la BCE : un mauvais mariage...

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